Araki Shingo, à jamais dans la Légende !2 décembre 20112 décembre 2011Tetho

Araki Shingo est mort hier, la nouvelle m’a foutu un cafard monstre car avec lui c’est une nouvelle légende vivante de l’animation japonaise qui nous quitte en cette maudite année 2011 qui aura vu Yamaguchi Noboru, créateur de Zero no Tsukaima, survivre à son cancer. Chara-designer sur Saint Seiya, Grendizer, Versailles no Bara, Ulysse 31 et même la 2eme série TV d’Harlock et le film qui lui est lié, Araki a contribué comme peu à la percée de l’animation japonaise en France. On peut aussi ajouter à cette liste Yu-Gi-Oh!, série par laquelle les plus jeune ont pu le connaitre et qui prouve qu’il n’était pas qu’un dessinateur de « vieux animes ». En sachant ça il apparait logique que ce soit un site français qui ait annoncé la triste nouvelle au monde entier, au point que les japonais l’ont mal pris et refusent encore d’accepter la chose (au moment de l’écriture de ces lignes la page japonaise de wikipedia qui lui est consacrée le considère encore comme vivant).


Seiya, bouleversé par la nouvelle…

On peut dire beaucoup de choses sur Araki. Il est l’homme qui a rendu Saint Seiya beau, il a sublimé la révolution française dans Versailles no Bara, il a fait d’Ulysse un héros cosmiquement classe dans Ulysse 31… C’était un artiste qui avait un style bien marqué et son duo avec Himeno Michi a su mettre en image bien des animes devenus ensuite cultes. En tant qu’animefans francophones nous avons tous un quelque chose d’Araki en nous.

J’ai rencontré Araki il y a deux mois, lors de sa venue à Paris Manga. Il était clairement affaibli et diminué, loin des photos que l’on connait de lui datant des années 80, mais on le sentait en forme. Il s’appliquait sur chaque signature tremblotante qu’il réalisait pour ses fans venus le rencontrer une dernière fois. Alors que c’est mon tour, je le remercie pour tous les rêves qu’il m’a apporté. Et là je le vois lever la tête pour me regarder droit dans les yeux et me tendre la main avec une sincérité incroyable. J’ai du mal à exprimer à quel point il a su me toucher à cet instant, ce fut vraiment un grand moment pour moi.
Voilà l’image que je garderai à jamais d’Araki Shingo, celle d’un monstre sacré humble et proche de ses fans, celle d’un grand homme.

Aujourd’hui nous avons tous perdu une partie de notre Cosmos, mais nous savons aussi que la mort n’empêchera pas la légende d’Araki Shingo de briller toujours plus  forte ! Pour ma part ce décès m’a poussé à me procurer la partie Asgard de Saint Seiya. Je n’ai jamais été un fan de cette série, mais cela fait des années que de nombreuses personnes me disent que je dois quand même voir cette partie, il aura fallu la mort d’Araki pour que je saute le pas. J’enchaînerai ensuite sur les différents films, qui d’ici là devraient avoir été fansubés dans leur version blu-ray.

Aussi, et parce qu’il n’y a pas plus bel hommage que de voir l’artiste à l’œuvre je clos ce billet sur une sakuga MAD qui couvre toute sa carrière et montrera mieux que n’importe quoi quel grand artiste il était.