Le retour, attendu et annoncé, de Cure Moonlight dans l’épisode 34 d’Heartcatch Precure! permet à la série de franchir un nouveau cap. Maintenant les forces sont équilibrées entre les Pretty Cure et les Apôtres du Désert avec 4 combattants de chaque cotés.
Le personnage de Cure Moonlight est assez intéressant, avec son design radicalement différent des 3 autres Cures de la série, à mi-chemin entre Berry et Passion de Fresh, et le fait qu’elle ait 3 ans de plus que le reste des héroïnes on comprend vite qu’elle représente les magical girls d’une génération précédente. Le motif de la Lune qui lui est donné et le fait qu’elle soit doublée par Hisakawa Aya, seiyû de Mizuno Ami/Sailor Mercury qui livre ici un jeu radicalement différent des 3 autres héroïnes, ne laisse pas le moindre doute possible, elle représente tout simplement la première série de magical girls de combat : Sailor Moon. C’est un axe de lecture d’autant plus séduisant que Tsubomi est jouée par Mizuki Nana, aka Fate Testarossa, une des première représentante des magicals fighters modernes.
Moonlight s’illustre aussi par sa puissance qu’elle démontre en vainquant Dark Precure qui juste avant dominait aisément Cure Blossom, Cure Marine et Cure Sunshine réunies. Bien sûr cette surpuissance par rapport aux autres devrait être vite relativisée, un peu comme Sunshine s’est petit à petit vue rabaissée vers le niveaux des deux autres, mais une chose est claire : l’expérience fait la différence. D’autant plus que Moonlight se bat d’une façon bien plus stylée et classe que ses camarades (même si c’est pas les mouvements à la Casshern Sins que laissaient envisager les premiers épisodes), là aussi le message est clair : Blossom et Marine se battent comme elles peuvent, Sunshine sait se battre et Moonlight, en tant que sempai, maîtrise ses pouvoirs
Jusqu’à ce plan je ne m’étais jamais posé cette question pourtant évidente :
Pourquoi Moonlight n’est elle pas doublée par Mitsuishi Kotono ?
Cette approche évite un faux pas qu’avait réalisé la précédente série de la franchise, Fresh Pretty Cure!, où la 4eme Cure avait un costume tellement différent de celui de ses trois camarades et semblait donc sortir d’une autre série. Ici la différence de génération justifie la différence de costume.
Cure Passion, en rouge, la coiffure improbable semble le seul élément commun avec les trois autres.
Reste à voir comment Yuri va s’intégrer au trio d’héroïnes, vu qu’elle n’est pas avec elles au collège et ne peut donc rejoindre le club de mode. La voir garder une certaine distance avec le groupe serait intéressant et permettrait au personnage de garder un peu de la solitude qui le caractérisait jusque là.
J’ai été un peu déçu de ne pas voir Yuri être transformée en desertarian, ça aurait été un bon moyen de lui donner une motivation pour se battre au coté de la nouvelle génération. Par contre je bénis le scénariste qui a décidé de laisser Cologne mort, j’aurais pas supporté 15 eps avec Ishida Akira dans les mascottes.
Pretty Cure est © ABC – Toei Animation
Et j’ai envie de dire… ENFIN ! Je trouve ce décalage/hommage très intéressant et espère que les scénaristes sauront l’employer à bon escient ! Mais décidément Heartcatch m’offre en partie, avec Yuri et la grand-mère de Tsubomi, ce que j’attends: l’après « période transitoire » de la Magical Girl, ce qui se passe avec leurs pouvoirs et la manière dont elle l’aborde, une fois l’enfance quittée.
Tu devrais alors te pencher sur la série Okusama ha Mahô Shôjo – Bewiched Agnès de JC Staff. Une fois passé ses premiers épisodes qui sont un Onegai Teacher du pauvre, elle a pas mal de choses à dire sur les magical girls et notamment sur cette idée de « l’après ». L’héroïne est une femme de 27 ans, mariée et vivant séparée de son mari, qui continue d’être magical girl malgré un costume devenu trop petit pour elle. Elle s’accroche à ses pouvoirs et son rôle de gérante du Wonderland, mais l’arrivée de sa successeur combinée à celle d’un jeune homme pour qui elle va développer des sentiments vont vite rendre la situation intenable. Surtout que si elle embrasse, elle perd ses pouvoirs.
La série a de nombreux défauts dans la forme, mais dans le fond c’est une des série de magical girl les plus intéressante de ces dernières années.
Peut être pas envie de refaire du magical girl, ou elle en est encore à se vider des verres après le second rebuild.
cool ! merci Tetho ! C’est exactement ce genre d’approche que je recherche. Je m’en vais de ce pas chercher cette série ! Encore merci ;)
[…] Precure! (et je pense que cela se voit assez, en fait). Comme ça parle aussi de Pretty Cure chez Tetho, je vais donc en profiter pour parler à la fois d’une récente interview de Yoshihiko […]