[Noël 2012] Christmas in the silent forest25 décembre 201230 décembre 2012Tetho

avant-propos

Comme chaque année nyo a organisé un projet de blogging de Noël, et comme chaque année je publie à la bourre pour grosso modo les mêmes raisons : ne pas avoir rédigé suffisamment à l’avance tout ensachant qu’à partir du 23 je vais être overbooké. Je crois que si on organise quelque chose l’année prochaine je ferais en sorte de publier volontairement le 26 pour maintenir cette tradition. Enfin bon voilà le billet est en ligne, c’est visiblement le plus long de l’histoire du blog, et antidaté, c’est derrière moi.
Bon, son idée de cette année n’était pas forcément la plus brillante qu’il ait jamais eu, pour citer l’ami mt-i, qui a souvent été la voix de la sagesse de notre communauté « Ça va tellement partir en sucette, cette affaire…« . Et ça n’a pas manqué. Je n’aime pas vraiment parler de moi, ou plutôt trouve que ça n’a pas d’intérêt ni sa place ici, mais là on touché le fond avec cette séance de blogging croisée s’apparentant à de la masturbation collective, fût-ce en si bonne compagnie. Mais bon, j’ai suivi nyo dans des idées bien pires et il m’a suivi dans bien pire, donc bon in for a penny, in for a pound

Ensuite, et pour clarifier les choses au sujet de ma question envoyée avec deux minuscules variations, cette dernière n’était pas l’expression d’une flemme cosmique mais de la volonté de créer un running gag. À la base je l’avais écrite pour Axel, suite à son annonce de la future publication de Blind Spot pour qu’il nous en parle en tant que créateur, et tout en lui refusant Kyoto Animation pour des raisons évidentes, mais j’ai vite vu la ressemblance avec celle écrite pour FFenril, où je lui demandais le nom du studio qu’il préfèrerais pour reprendre l’adaptation de Full Metal Panic! vu que Kyoani en a clairement plus rien à battre. De là est venue l’idée de la reprendre, l’adapter en utilisant une œuvre appréciée par chacun et voir comment il percevrait une éventuelle adaptation anime, j’ai donc bazardé toutes les questions écrites jusque là pour ça. Et ça n’a pas été facile, autant je connais plus ou moins bien une partie des participants cette année, autant pour certain il a fallu que je brainstorm pas mal et cherches à coté des idées. Et là durant ces recherches, qui ont été principalement consacrées à lire les différents blogs attitrés, j’ai pu par exemple découvrir que Jevanni ne laisse rien transparaitre de lui et ses gouts hors animation, que ce soit sur son blog ou sur Twitter. Donc si l’objectif était de mieux se connaître, dans un sens le projet de nyo était déjà un succès…
Reste que ma question semble avoir été mal interprétée, alors que j’avais pris le soin de varier la raison pour laquelle Kyoani était indisponible afin que le running gag semble évident (non mais sérieusement, suite de Lucky Star et remake de Little Busters! quoi…). Apparemment le mail envoyé où je précisais que la question n’était ni reprise, ni échangée, ni remboursée a été pris comme un moyen de protéger mon manque d’imagination alors qu’en réalité le but était d’éviter que tout s’effondre car si une seule personne la refusait, le running gag s’invalidait et toute la démarche perdait son sens avec.
Il y a eu aussi trois ratés de mon coté. Un avec mt-i qui a été corrigé (*ouf*), un avec Zrat à qui j’aurais du envoyer la question sur Tôhô, mais le fait que la spatule était membre fondateur de Touhou.net m’était sorti de la tête et ce dernier ne l’avait pas mentionné dans sa bio, si si, enfin un dernier avec Jevanni pour qui je n’ai pas trouvé d’œuvre non adaptée en anime qu’il semblait apprécier assez, du coup je lui ai fourni un formulaire avec un blanc a remplir lui même, ce qui était assez minable quand même.
Au final j’ai été un peu déçu des réponses, « je ne m’intéresse pas au staff. » m’apparaissant comme difficilement recevable, surtout quand des bases de donnés comme celle d’Anime News Network sont là pour aider ceux qui comment moi ont du mal avec les noms, et aussi surtout quand la personne qui répond est un expert es-seiyû. Je n’attendais pas quelque chose de réaliste, juste avoir des noms et une justification en une ou deux phrase pour expliquer (« j’ai bien aimé ce qu’il a fait dans telle série, ça me semblerait adapté dans celle là.« ), j’espérais pousser les gens à parler un peu d’eux et ce de qu’ils aiment ainsi, c’est d’ailleurs ce que j’ai veillé à toujours faire dans mes réponses. Ou alors c’est moi qui me focalise vraiment trop sur cet aspect, mais j’en doute fort…. M’enfin, j’aurais tenté, y en a eu quelques unes de ceux qui ont joué le jeu qui m’ont semblé intéressantes. Un des aspect qui m’aura quand même fait tiquer c’est le nombre de fois où ufotable a été cité, probablement plus à cause de leurs anime estampillés Type-Moon que pour l’époque où le studio était vraiment créatif, mais c’est assez révélateur. D’autant plus qu’ufotable se Kyoanise dans ses chaines de réalisation depuis peu en faisant en sorte de ne plus travailler qu’avec les même sous-traitants, limiter les travaux en parallèle, etc…

Et une dernière chose, j’ai volontairement censuré la question de Smankh car non seulement la réponse m’aurait forcée a parler de choses que je ne veux pas évoquer publiquement, mais en fait l’énoncé de la question lui même contenait des choses à mon sujet que je ne veux évoquer publiquement. Donc voilà, vous ne saurez même pas ce qui m’a été posé.
Je m’étais promis de ne refuser aucune question, nettement parce que j’ai imposé la mienne, mais il y a une ligne à ne pas franchir entre le fun et l’insouciance des fêtes de fin d’année et déballer sur mon blog des choses qui n’ont pas à y être. C’est ma faute, j’ai péché par orgueil, j’aurais du dire non de suite au lieu de sécher devant sa question.
Du coup pas de réponse en ligne pour Smankh, il l’aura de vive voix la prochaine fois qu’on se verra.

Les questions sont classées par ordre de réception, ça permettra à certains de se situer où ils étaient dans l’envoi par rapport aux autres. Je link aussi les pesudos vers les billets respectifs de chacun pour mieux s’y retrouver.

-mt-i

En tant que « pute à dédicaces » (si tu me passes l’expression), tu as accumulé au fil des ans un nombre faramineux d’ouvrages, objets, shikishi, croquis et autres, offerts et personnalisés par des artistes que tu apprécies. Peux-tu en évoquer un en particulier qui te tienne spécialement à cœur, les raisons pour lesquelles c’est le cas, et les circonstances dans lesquelles il est parvenu entre tes mains?

 En fait c’est là un des gros avantages de chasser la dédicace : elles sont toutes uniques et ont toutes leurs histoires. Parfois amusante, quand un imprévu a fait que rien ne s’est passé comme on attendait, parfois tristes, quand la rencontre avec un artiste apprécié s’est mal passée, et souvent réjouissantes. Donc en les consultant plus tard ce sont plus que de simples dessins ou objets signés, ce sont les témoins d’une rencontre et plein de souvenirs tendent à revenir.
Je t’aurais bien parlé de la visite à la Connichi en 2008, quand presque tout le core staff de Tengen-Toppa Gurren-Lagann était là, mais il paraît que je radote avec et je suppose que je te l’ais déjà racontée. Je vais donc te parler d’une autre pièce, c’est un bête shikishi avec « juste » une signature qui peut sembler décevant au milieu des dessins d’artistes renommés que je possède, mais qui est la preuve d’une des rencontres les plus fortes que j’ai eu avec un artiste japonais.

 Le Paris manga d’octobre 2011 a vu la visite d’Araki Shingo, à peine deux mois avant sa mort. J’avais hésité à y aller, Paris Manga n’étant pas vraiment un salon que je considère comme agréable, mais l’annonce que ce serait son dernier déplacement à l’étranger m’avait convaincu que si je manquais cette occasion, je m’en voudrais longtemps. Une fois rentré, la bonne surprise vu de voir la bonne ambiance dans la queue, les fans de Saint Seiya sont très flippants et assez particuliers, notamment dans leur façon de n’être presque que fan de cette série mais de l’être de manière extrême comme des monomaniaques, mais ils sont aussi extrêmement respectueux. L’âge moyen dans la queue dépassait allègrement les 30 ans, ceci explique peut-être cela. Quand Araki arrive, il fait peine à voir, on le sent fatigué et vieilli, bien loin des photos datant des années 80 qu’on peut voir dans les artbooks de Saint Seiya. Sans surprise on nous annonce qu’il ne réalisera que des signatures et pas de dessins.
Arrivé un peu tard par rapport aux fans hardcore de la série, je me suis retrouvé dans la queue pour la 2eme séance de dédicace, mais là aussi tout s’est bien passé et au lieu de nous laisser faire la queue pendant quatre heures, l’organisation a distribué des tickets et nous à laissé vaquer à nos occupations, autant dire pas grand chose vu le néant d’intérêt qu’est Paris Manga.

Un peu plus de quatre heures plus tard, je passe enfin devant le maître. N’ayant pas retrouvé mon coffret DVD de Versailles no Bara, je fais signer un shkishi, solution du pauvre mais passe-partout, il prend son temps, son trait est tremblant et le moindre trait des kanjis de son nom lui semble pénible. Je profite donc de cet instant en privé avec lui et lui dit quelques mots dans mon japonais approximatif pour le remercier des rêves qu’il m’a apporté quand j’étais jeune. Et là, ce monstre sacré de l’animation, que je sentais vraiment fatigué, retire ses lunettes, me regarde dans les yeux et me tend la main avec une sincérité incroyable. J’ai été pris de court sur le coup et vraiment touché, aujourd’hui encore je reste marqué par ce moment.

 Deux mois plus tard quand la nouvelle de sa mort nous parviens, j’ai immédiatement repensé à cet instant. J’ai rarement été aussi content d’avoir fais le déplacement à une convention qu’à ce Paris manga, car cette rencontre fut vraiment un moment d’échange très privilégié avec un grand homme.

-Amo

Alors tu vas avoir le droit à une question qui devrait peut-être t’offrir une très longue réflexion: si tu ne devais garder qu’un seul film Ghibli, ça serait lequel ?

Sans aucune hésitation, Mononoke Hime. Ce film est celui que Miyazaki a réalisé au zénith de sa carrière, dans les années 90, juste après avoir fini le manga de Nausicaä et donc en en intégrant une bonne partie des enseignement et réflexions qu’il a pu avoir pendant sa création, et donc dans un sens c’est le film qui se place en aboutissement de cette carrière, Miyazaki ayant même sérieusement envisagé de se retirer après (avant de se rendre compte ensuite qu’il était trop accro à son travail). C’est le dernier film où il a eu la force de s’impliquer au point de vérifier et corriger lui même la quasi-totalité des poses-clef produites par les animateurs, travail de manique dément. C’est un Jidai Geki assez atypique, qui se focalise beaucoup sur des marginaux (Ashitaka est un des dernier Emishis, Dame Eboshi une courtisane que l’on devine déchue, San est une fille-sauvage, les habitants des forges sont des laissés pour compte ou des lépreux…) qui est d’une densité narrative incroyable, il s’y passe énormément de chose et il y a une foule de chose à y trouver, sur la cohabitation forcément violente entre l’homme et la nature, sur le progrès et le désenchantement du monde, sur le cycle de la violence… A mes yeux ce film touche à une vraie perfection, non pas au sens qu’il a tout ce qu’il faut, mais au contraire qu’il n’y a strictement rien à retirer sans que l’ensemble en pâtisse. On a des personnages complexes et nuancés, il n’y a pas de vrai méchant, juste des humains (et dieux) qui essayent de vivre en assumant plus ou moins leurs contradictions. Je reste marqué par la scène où Ashitaka, remis de sa blessure, discute avec Moro, et cette dernière lui révèle alors à quel point elle aime et déteste sa fille humaine, qu’elle a elle même condamné à mourir en combattant ses semblables.
Mononoke Hime est simplement mon film d’animation préféré.

-Yuki

Tu t’intéresses plus que nous en général aux équipes de chaque anime. Pourrais-tu constituer un staff qui d’après toi aurait la meilleure alchimie, la meilleure composition pour créer l’anime dont tu rêverais ?

Alors en gros ça donnerait :

Œuvre originale, scénario, story-board et réalisation : Miyazaki Hayao.

Comme je le disais déjà dans ma réponse à Amo, Miyazaki est pour moi le réalisateur qui a a réussit à atteindre ce que je considère comme la perfection en animation avec Kurenai no Buta puis Mononoke Hime. Ces deux films sont vraiment incroyables sur tous les plans. Miyazaki a pour lui d’allier un génie comme peu en ont à un savoir-faire très riche, il a commencé en bas de l’échelle et est passé par tous les postes de la création d’un anime ou presque du long de sa carrière et pourrait réaliser un dessin-animé seul dans son coin si il avait assez de temps, et surtout une capacité de travail démente. Son succès, critique, publique et artistique, n’est égalé par personne dans l’animation japonaise et ce n’est pas un hasard.

Pour rester sur Miyazaki, on a appris il y a peu que Suzuki Toshio, le producteur de Miyazaki, avait envisagé de produire deux autres films adaptés de Nausicaä, en confiant le second à Anno Hideaki. Anno s’étant toujours placé comme disciple de Miyazaki, je me demande comment il aurait interprété Nausicaä, ce qu’il en aurait fait, comment son attitude otaku aurait immanquablement  ressortie… D’autant plus qu’il a toujours exprimé avoir eu une montagne de regrets vis à vis de Nadia, un autre projet de Miyazaki qu’il a repris, où la NHK l’a vraiment bridé.
Je pense que voir Anno réaliser un film au sein du studio Ghibli aurait donné une œuvre forte, et intéressante. L’idée d’une scène de combat entre un Ohmu et un Dieu-Guerrier, qui n’est pas dans le manga soit dit en passant, vend du rêve. Je ne peux m’empêcher de penser qu’Anno l’aurait mise en scène avec un feeling très tokusatsu, comme un combat dans Ultraman. Cette seule idée me fait fantasmer comme peu, donc oui je pense qu’entre Miyazaki et Anno il y aurait pu avoir une alchimie qui aurait produit un anime comme on en a jamais vu et comme on en verra jamais.
C’est un peu dommage qu’Anno, trop occupé avec Evangelion 3.0, ait délégué la réalisation du court métrage Kyôjinhei Tôkyô ni Arawaru à Higuchi au lieu de le réaliser lui même. Même si Higuchi a bien plus d’expérience dans le domaine du toku, j’aurais aimé voir Anno réaliser ce court, à la fois pour le symbole mais aussi parce que je suis sûr que ce qu’il aurait fait aurait été plus intéressant.

Sinon, et en rigolant, avec un pote on disait il y a bien longtemps que l’anime de robot ultime naitrait de la collaboration entre Nagai Gô, Tomino Yoshiyuki et Anno Hidaki. Le premier apporterait ses cauchemars, le second son sens du drame et le troisième sa psychologie et sa culture otaku. Je n’ose imaginer le monstre que ça aurait été, une bête à trois tête qui aurait tenté d’aller dans trois directions opposées, Tomino étant connu pour haïr l’œuvre d’Anno. C’est donc dans un sens l’exact opposé de ce que tu demandes, mais je suis sûr qu’aussi médiocre que ce qu’aurait été le résultat d’une telle collaboration, il en aurait été pour autant extrêmement intéressant.

Mais en fait l’anime de mes rêves est une chose que je ne saurais complètement conceptualiser. Tu sais déjà que j’ai une préférence marquée pour les animes originaux et que j’aime être surpris, qu’une œuvre montre qu’elle a su anticiper mes attentes et en joue. Du coup cet anime rêvé c’est avant tout celui que je n’attends pas, celui qui me prendra à revers pour mieux m’impliquer, donc je peux difficilement envisager un staff pour lui, vu que ce serait déjà diriger bien des attentes.

-Jevanni

D’abord je voulais juste de demander quand tu feras un article sur Nausicaa, mais étant donné que je pense déjà connaître déjà un peu ta réponse, je vais d’avantage m’orienter vers ton billet sur Grumpy Jii-san. Et plus spécifiquement rebondir sur ta remarque où tu sembles mettre en valeur le fait que cet homme achetait ses animés en japonais et en Laser Disc. Je suis donc assez intéressé si tu pouvais approfondir ton point de vue sur cette particularité : A ton avis, agir de la sorte est représentatif d’un certain modèle ? Pour moi, un fan d’animation n’est pas du tout représenté par sa manière à consommer ce média, mais beaucoup plus par la manière dont ce média, quelque soit sa forme, l’a enrichi. La question de manière plus généralisée pourrait être : Au fond, qu’est ce qu’un « vrai » pour toi ?

Aller, je rend public un dossier confidentiel : j’ai déjà écrit sur Nausicaä pour une site. C’était une chronique sur Ryoweb il y a 10 ans, un peu après la fin de la publication de la VF. J’en ai un peu honte, avec ses 20/20 de partout elle est tellement ridicules, et je ne dis pas grand chose d’intéressant au final dans ce court texte. Reste le fait qu’il y a 10 ans déjà je proclamais que c’était mon manga préféré, il l’est toujours aujourd’hui au point que je n’ose plus essayer d’écrire à son sujet de peur de l’écorner…

Pour Grumpy Jii-san, tu m’as mal compris.
Personnellement je ne pense pas qu’il existe de « vrais fans », car ça impliquerait l’existence de faux fans dont j’ai du mal à imaginer ce qu’ils seraient bien, on est fan ou on ne l’est pas.
Par contre Grumpy Jii-san est visiblement quelqu’un qui regarde de l’animation japonaise depuis au moins la fin des années 80, début des années 90. A l’époque il était autrement plus difficile de se procurer de l’animation japonaise de manière satisfaisante. Les VHS que l’on trouvait sur le marché local, quand elles n’étaient pas censurées, étaient presque exclusivement doublées, les rares fanubs VHS étaient souvent des copies de n-ième génération plus ou moins dégradées, et importer des LD coutait les yeux de la tête, sans internet l’import était un processus plus complexe et couteux,et ce pour se retrouver au final avec un anime sans sous-titres. Grupy Jii-san lui était visiblement de ceux qui importaient des LD, et pas qu’un ou deux puisqu’il possède ceux de Ginga Eiyû Densetsu (juste pour information, il y en a 29 pour les 4 séries principales, 12 pour les deux séries gaiden, 2 pour les films et un pour l’OVA spéciale). Ça montre clairement une implication très forte dans l’animation japonaise à une époque où tout, même l’information, était autrement plus difficile à obtenir. Et si l’on regarde bien ses vidéos, il a continué à importer vu qu’il possède aussi les DVD de Dennô Coil.

Et l’on arrive là où je veux en venir : je ne pense pas que le « niveau » d’un fan se mesure à la quantité d’argent qu’il investi dans des blu-ray, mangas, figurines, artbooks ou je ne sais quoi. Ce serait établir une méritocratie liée au pouvoir d’achat qui n’aurait aucun sens. C’est bien sûr à quel point une personne s’est impliquée dans cette culture qui est important, quel que soit la manière dont il a vu les œuvres, nous sommes d’accord.
Mais reste que celui qui s’est justement pas mal impliqué et en regarde un minimum, qui en a les moyens et qui n’achète pas est, à mes yeux, un hypocrite. Payer pour regarder de l’animation japonaise ne devrait pas passer pour un acte militant, l’idée d’acheter des DVD pour « soutenir les créateurs »  me débecte, parce qu’elle véhicule implicitement une idée de faire la charité qui est puante. Non, on devrait payer parce que c’est normal de rémunérer les personnes pour leur travail, qu’il est normal que les studios et boites de production gagnent de l’argent si elles produisent un succès et il n’y a rien de sale pour le créateur d’une œuvre culturelle à s’enrichir suite au succès de sa création. Les partisans de la culture gratuite sont de gentils clowns qui se trompent lourdement, je pense. Alors on peut discuter des modèles, essayer de faire évoluer des choses, mais pour le moment le buisness model de l’animation japonaise c’est la vente de vidéo et c’est donc comme ça qu’elle devrait être majoritairement consommée pour le moment. Contrairement aux séries occidentales, elle ne se rentabilise pas via la diffusion TV, au contraire. Je ne dit pas qu’il faut tout acheter, bien sûr, il serait idiot d’importer des blu-ray japonais qu’on ne regardera pas car ils n’ont pas les sous-titres, ou acheter une édition clairement mauvaise. Mais si on en a les moyens, ça devrait être normal d’acheter, et pas que ce qu’on a déjà vu et apprécié.
La plus grande partie de l’animation japonaise reste un marché de niche, être un fan averti c’est aussi être un consommateur responsable. Et puis acheter c’est aussi le meilleur moyen de faire entendre sa voix au sujet de ce qu’on veut voir auprès des producteurs.

Je vais arrêter là car j’ai déjà l’air plus vindicatif là dessus que je ne le suis vraiment et je pense avoir transmis mon message, mais à mes yeux, la culture du gratuit actuelle n’est qu’un syndrome de plus de la décadence du fandom.
Et si il y a bien une chose que Grumpy Jii-san montre à travers ses vidéos c’est qu’il a toujours vu ses séries de façon légale. Et ça ça ne peut que renforcer mon admiration pour cet homme.

 

-FFenril

Attention, grosses révélations pour VOTOMS, Code Geass et The End of Evangelion ci-dessous
Show ▼

-Axel

Concrètement entre la mahou shoujo et le grorobo qui c’est qui gagne, dans un match à mort ? Donne un exemple significatif pour étayer tes propos.

Personne. Parce que si le robot à toujours été là pour se battre dès les origines, même si dans des séries comme Patlabor il montre qu’il ne sert pas qu’à cela, la magical girl était avant tout là pour nourrir les rêves et l’espoir de leurs proches. Je l’ai déjà dit et répété, ce n’est pas parce que le genre magical girl se résume aujourd’hui presque qu’aux magical girls de combat que c’est représentatif de ce qu’est vraiment le genre.
Du coup le match à mort n’a aucune raison d’être, ils font copain-copain et tout le monde est heureux, le robot protège le monde de je ne sais quel méchant et la magical girl vient en aide de tout le monde. Et la Terre devient alors un endroit où il fait (un peu) mieux vivre.

Ensuite je me souviens vaguement d’au moins une série de robot qui avait aussi une magical girl. Et une série qui n’était pas Rayearth. Mais peut-être que ce n’était qu’une parodie de tout ça dans une série, je ne sais plus en fait…

 

-Mariem

Comme tu aimes les séries de magical girls et les séries de robots, je me suis toujours demandée ce que tu penserais vraiment d’un éventuel « Super Mahou Shoujo Taisen », sachant qu’avec le temps on a le droit à des magical girls de plus en plus fortes et bourrins. Penses-tu qu’un tel projet pourrait un jour débarquer même si on peut également se demander pourquoi Banpresto ne l’a toujours pas fait et, question bonus, quelles séries / cross-overs aimerais-tu voir dans un éventuel jeu de ce style ?

Il y a quelques années, environ 5 ans puisque de souvenir c’était juste après la sortie de SRT Ogs, Terada Takanobu, le principal producteur de Super Robot Taisen pour Banpresto avait dit en interview vouloir réaliser un jeu de la sorte. Je ne sais pas si il blaguait, mais depuis rien n’a été annoncé. Alors oui ça m’intéresserais et je partage ton étonnement sur le fait que Banpresto n’ai jamais sauté sur cette occasion pour élargir le spectre de sa franchise phare et toucher un nouveau public.
Si ça se faisait par contre, je pense qu’il faudrait en profiter pour repenser un peu les mécaniques de SRT qui pour certaines n’ont pas changées depuis la Famicom. Par exemple les seishins (les « magies » de SRT) pourraient être repensées pour ne plus utiliser une réserve de points propre, mais pomper dans l’énergie des héroïnes, après tout pour elles que ce soit pour attaquer ou soigner leurs amies, ça reste de la magie. On pourrait aussi se débarrasser soit de la grille, soit du tour par tour, pour des affrontements moins carrés plus libres.

Sinon pour les séries, il y aurait des incontournables comme la franchise Precure et ses 33 magical girls (en fait elles pourraient faire un jeu complet à elles toutes seuls), Nanoha, dont les devices ne ressemblent plus à rien avec l’avancement dans le temps, Madoka, dont les incubateurs pourraient être un bon plot device en plus, ou même l’ancêtre de toutes : Sailor Moon, même si ses héroïnes manquent cruellement d’attaques. On pourrait même imaginer Creamy, Emi ou les sorcières maladroites de Doremi en unités de soutient avec des mécaniques originales, un peu comme la Sound Force de Macross 7.

Par contre, j’aurais un peu peur des effet d’un tel jeu sur le genre. Déjà que certaines séries de robot actuelles me donnent l’impression d’avoir des aspects formaté en vue de leur intégration à Super Robot Taisen, mais alors chez les magical girls ça serait enfoncer encore un peu plus l’idée qu’elles n’excisent que pour se battre, ce qui est très triste.

Ha, et si ça se fait, je veux un vrai générique, voir des cinématiques, en anime pas en 3DCG comme pour SRT, avec les cuts de chaque série réalisés par leurs studios respectifs. Un peu comme celui de Heroes Phantasia sur PSP, le cut de 3s avec Yomiko me fascine toujours, un an plus tard, tant le reflet sur ses lunettes est « comme à l’époque ».

 

-DarkSoul

Maintenant que tu as fait ton pèlerinage Onegai Teacher/Natsumachi (pèlerinage littéral, et publication au comiket d’un dôjinshi), est-ce que tu as déjà ton prochain objectif en tête ? Si oui, peut-on savoir ? :)

Plein :). Ce voyage au Japon m’a pas mal motivé en me montrant un peu ce que je pouvais faire pour ne pas être qu’un fan passif.

Donc la première chose est de continuer, tant que possible, à faire des dôjinshi de manga basés sur des séries existantes. Ça été une expérience vraiment enrichissante, amusante et gratifiante, j’ai donc vraiment envie de continuer. J’ai un gros handicape pour ça : je ne sais pas dessiner, mais tant que Van est près à jouer le jeu et collaborer avec moi, je pense continuer.

Ensuite il y a eu le pèlerinage du coté du lac kizaki. Au delà du fantasme de fan enfin assouvi, ça m’a rappelé une vielle idée que j’avais eu : faire un livre à ce sujet. L’idée est à la fois de réaliser un guide qui permettrait au fan qui irait sur place de retrouver les lieux de l’action facilement, mais aussi de mettre en avant le travail réalisé par l’équipe autour des lieux. Y a il des différences notables entre la réalité et sa représentation ? La géographie est elle strictement respectée ou pas ? Je pense qu’il y a quelque chose d’intéressant à réaliser. Sauf qu’un tel projet demanderais un sacré budget pour être réalisé, entre les billets d’avions, les JR Pass (plusieurs !), l’hébergement. Sans parler de la préparation et recherche en amont, puis le travail de rédaction et mise en page après, puis aussi les autorisations pour reproduire des images de divers animes… Ce n’est pas encore à ma portée. Et c’est là que nyo m’a passé une idée lumineuse : je n’ai jamais caché mon amour pour le film d’Heartcatch Precure! qui se déroule à Paris, donc autant commencer par là. Ça sera donc mon autre projet fanzine pour 2013 : réaliser un guide du Paris du film d’Heartcatch.

Ha et va falloir que je me remette sérieusement au japonais dès que ma vie aura retrouvé une certaine stabilité, car ça va vite devenir un facteur limitant de mes projets sinon.

-Klashikari

Alors ma question: étant absolument un néophite et « neutral neutral » par rapport au mecha, ta proclamation de mechaphile hardcore m’intrigue disons le.
Bien plus encore sur le fait que ta passion est née d’Evangelion pour ensuite passer a du Gundam, un contraste fortement aux antipodes quand on voit les themes et direction de ces 2 séries.
Ainsi, qu’est ce qui t’a attiré dans cet univers pour que tu puisse associé ces 2 franchises? En termes plus plats: qu’est ce qui t’a scotché sec pour que le mecha puisse etre un genre majeur à tes yeux? L’effet arsenal ambulant? Nostalgie/reve d’enfant? Fascination freudienne? D:

On va essayer de répondre proprement à chaque question dans l’ordre :

-Déjà le mecha anime n’existe pas en tant que genre ni quoi que ce soit d’autre, cette expression est un abus de langage pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de quoi établir un corpus cohérent autour de ça. Le terme « mecha » englobant toute machine, de la voiture de course à la mobile suit, il est impossible de trouver des caractéristiques communes à tous les animes qu’on devrait ainsi classer. Ou alors ce serait mettre Gundam, Initial D, Tetsuwan Atom et Ghost in the Shell dans le même panier, ce qui n’a aucun sens, nous sommes d’accord. On parlera donc de Robot Anime pour toute les histoires de casseroles de combat.

-Ensuite le Robot Anime est, avec la magical girl, l’un des deux genres majeurs de l’animation japonaise (certains parleront même de genres nobles). Ce n’est pas une appréciation qualitative, mais culturelle. Ce sont les deux genres rendent au mieux les spécificité du média et de sa culture. Existant tous deux depuis presque ses origines, à tel point que ce sont même deux genres qui n’existent que par et pour elle. Bien sûr les mangas de robot et magical girls existent, mais si on y regarde bien ce sont souvent des œuvres mineurs que leurs adaptations, quand il y en a, n’ont aucun mal à dépasser. Quand à ce que deviennent ces genres dans les mais des occidentaux, je te laisse méditer sur les films de Transformers ou W.I.T.C.H.
Les parallèles à faire entre ces deux genres sont d’ailleurs assez nombreux.

-Pourquoi je suis devenu fan de robot anime ? Évidement que c’est pour compenser :D
Déjà parce qu’il y a une foule d’excellentes séries qui appartiennent à ce genre qui est d’une richesse inégalée en animation. Le robot est un motif que l’on peut greffer à à peut près tout : Escaflowne est une série de fantasy, Patlabor TV est la meilleure tranche de vie jamais vu en animation japonaise, les films de Patlabor sont des thrillers, Zettai Muteki Raijin-Ô est une comédie scolaire, Gundam est un récit de guerre, Macross un space-opera, Gurren-Lagann de l’Aventure avec un grand A, Sakura Taisen une comédie-harem… Malgré des clichés et poncifs communs, beaucoup de choses changent. Il y en a pour tous les gouts et ne pas en aimer quelques unes ne veut pas dire qu’on en aimera aucune, contrairement à, par exemple, l’anime de sport ou la romance haremesque.
Ensuite parce que les robots c’est cools. Malgré la tendance des mecha designers japonais à se recopier entre eux, c’est quand même des machines qui ont généralement de la gueule. J’aime bien m’attarder là dessus parce que c’est vraiment une production unique au monde avec plein de bonnes idées.
Enfin parce qu’un bon robot anime c’est avant tout une bonne histoire. Sous l’armure de métal il y a les hommes qui les pilotes et tous ce qu’on peut faire avec. Du sombre et crade VOTOMS à l’improbable remake de Princesse Sarah qu’est Sôkô no Strain, de l’hypertechnologique Macross Plus à l’humour d’un Full Metal Panic!, le vrai moteur de la série de robot est rarement la machine en tant que tel, mais bien celui qui la pilote.
Voilà pourquoi les gens qui disent « moi le robot j’aime pas« , ça me fait sourire. Surtout quand à coté ils clament tout haut avoir adoré une série aussi harcorement méchaphile que Gurren-Lagann.

-De là pour Evangelion et Gundam, dis toi qu’il y a bien plus de Gundam dans Evangelion que tu sembles le penser. Evangelion se pose comme le syncrétisme de toute la culture otaku jusqu’à lui ou presque, c’était vrai pour la série TV, ça l’est aussi pour les nouveaux films. Et Anno n’a jamais caché son adoration pour l’œuvre de Tomino. 15 ans avant Shinji, Amuro était le premier pilote à refuser de monter dans son robot parce qu’il avait peur du combat. La forme est radicalement différente mais ce sont, comme beaucoup de séries du genre, deux récit de l’histoire d’un adolescent qui est arraché à son quotidien pour se retrouver entrainé dans un combat qui n’est pas le sien [insert Rambo here] et doit grandir et murir si il veut survivre. Donc je ne suis pas vraiment d’accord sur l’idée de « un contraste fortement aux antipodes » dans la comparaison de ces deux séries.

-Et donc pour finir sur mon parcourt, j’ai découvert Evangelion fin 99 ou début 2000, la série ne ressemblant à rien que je connaissais déjà ce fut un choc donc les séquelles sont encore visibles. Je n’avais aucune culture robot à l’époque, de par le peu de séries du genre qui furent diffusées chez nous. Pendant un certain temps je ne m’y suis pas vraiment pleinement intéressé, regardant quelques classiques comme le film de Macross, ceux de Patlabor, Top wo Nerae! (sur Game One, j’ai une anecdote amusante à ce sujet, n’hésite pas à me la demander quand on se reverra) ou Escaflowne. Puis un ami m’a initié à Gundam en me faisant regarder la trilogie des films de MS Gundam, et là second choc, cette série que je pensais connaître par la moitié de Gundam Wing vu sur M6 était en réalité une histoire passionnante et complexe avec des personnages vraiment réussis, contrairement au boy’s band de Wing. Du coup c’est là que j’ai plongé, que j’ai commencé à chercher à voir ce qui se faisait là dedans, découvrant des titres fabuleux comme Macross Plus, Nadesico, GaoGaiGar… Le stade terminal fut atteint au bout de quelques années quand j’ai naturellement fini par jouer à Super Robot Taisen. Et là c’était fini, c’était accroc à vie, SRT étant une spirale sans fin qui pousse à voir toujours plus de série du genre, même les pires.

Bref les robots c’est la vie, c’est la romance d’un homme, mangez en.

-Zratul

Qui est ton idol préférée dans Idolm@ster et dans Xenoglossia et comment les compares tu avec leur équivalent dans l’autre série (si elles ont un équivalent)?

(je dois avouer adorer cette question qui va me donner une occasion en or de troller les fans de The iDOLM@STER en donnant mon avis sur la différence entre les deux univers. Du coup trollexpress.gif de rigueur)

Voyons d’abord chaque idol/master au cas par cas.
(j’ai résisté à l’appel du troll ultime de ne parler des vrais idols de Xenoglossia : les robots)

-Xeno-Haruka >>> Haruka
Haruka est une fille comme toute les autres, je dirais même banale personnellement, c’est censé être son point fort. Xeno-Haruka c’est plus ou moins la même, mais en GAR et a vécu une romance avec un robot géant de 40m.

-Chihaya >>[mur inffranchissable]>> Xeno-Chihaya
Je ne suis pas un grand fan de Chihaya, même si j’ai vraiment adoré son épisode dans la série TV, mais Xeno-Chihaya est un personnage haïssable. Là où toutes les autres héroïnes on été plus ou moins réinterprétées mais gardent du charme, Xeno-Chihaya est une pute de luxe (non pas au sens « une slut comme Miki ») qui a un obsession pour Imber et ne reculera devant rien pour le récupérer. J’apprécie quand même l’ironie qui veut qu’alors qu’Haruka et Chihaya sont meilleurs amies, la rivalité entre Xeno-Haruka et Xeno-Chihaya est elle mortelle.
Mais surtout, ce qui me choc dans le personnage c’est à quel point c’est un énorme Fuck You! envoyé à ses fans. Si il y a bien une raison qu’ont les fans de The iDOLM@STER d’haïre Xenoglossia, c’est bien Xeno-Chihaya.

-Xeno-Azusa > Azusa
J’aime bien Azusa, c’est celle qui a le plus de boobz, mais pas plus que ça, son coté lunatique me tape vite sur le système. De l’autre coté Xeno-Azusa est une Misato qui ne dit pas son nom (au point que je suis surpris que la Sunrise n’ai pas fait appel à Mitsuishi Kotono pour la doubler, comme ils avaient fait avec la Misato de Gundam SEED). Du coup léger avantage à la seconde, d’autant plus que l’épisode de la série dans laquelle elle infiltre la base ennemi pour combattre à main nue des Cure White produites en série est un des meilleur.
Par contre elle file son log/pass à Makoto avec une simplicité consternante, paye ta sécurité de la base .

-Xeno-Yukiho >> Yukiho
Yukiho est un personnage assez en retrait, même effacé, dont le seul gimmick qui ressort est sa pelle et sa manie de vouloir s’enterrer quand elle a trop honte (soit régulièrement). De son coté Xeno-Yukiho est au centre d’un retournement de situation majeur dans Xenoglossia. Ce plot twist a souvent été critiqué pour être trop grossier, mais moi je l’aime bien. Les épisodes 16 et 17 de la série, Show ▼

, sont vraiment très bon, surtout le 17 qui est vraiment magnifique. Réalisés par Nagai Tatsuyuki lui même, ils s’attardent bien sur les êtas d’âme de Yukiho, et la scène finale est parfaite. C’est pour moi l’épisode-type qui contient tout ce que j’aime dans le style de Nagai. Alors ouais le 18 vient un peu atténuer tout l’effet par une grosse maladresse, mais pris à part c’est un ep vraiment très bon.

-Xeno-Yayoi >>> Yayoi
Pour moi Xeno-Yayoi est le meileur perso de Xenoglossia, elle est la seule à ne pas savoir pour les robots, et malgré ça elle est toujours là pour Haruka quand cette dernière a besoin d’elle, et elle arrive même à être de bon conseil malgré tout… Et elle a un super costume de manchot.
A coté Yayoi a probablement pour elle un des meilleur épisode de The iDOLM@STER et est pleine de bonne volonté, mais j’ai du mal avec ce personnage et sa naïveté qui tend parfois vers la bêtise.

-Xeno-Iori >[mur infranchissable]> Iori
Xeno-Iori n’est pas doublée par Kugimiya Rie.

-Ritsuko ~ Xeno-Ritsuko
Ritsuko est mon idole préférée, parce qu’elle a dépassé le stade d’idol pour devenir productrice. C’est un bourreau de travail, un bourreau pour les idoles qu’elle produit, et elle reste l’arme secrète de 765 Pro. Aussi elle a des lunettes, des gros seins et porte un tailleur.
De son coté Xeno-Ritsuko est une mécano, et j’ai toujours bien aimé les mécanos dans les séries de robot. Ils sont les héros de l’ombre sans lesquels les pilotes seraient impuissants. La série réussit aussi a lui donner assez subtilement un background d’ancienne pilote à la retraite qui la rend encore plus sympathique et elle est un des personnage qui se soucie le plus de ce qu’il arrive aux autres.

-Makoto >>>>> Xeno-Makoto
J’aime bien Makoto, le personnage m’est sympathique quand elle se retrouve obligée de jouer les garçons manqués contre ses pulsions féminines.
De son coté Xeno-Makoto est un personnage assez inintéressant, elle se force a être insupportable avec les autres, toute son histoire n’est guère passionnante… Pourtant elle partait bien, elle a une collection de peluches crabes assez sympa.

-Ami & Mami >>>> Xeno-Ami & Xeno-Mami
Les jumelles sont des personnages hauts en couleurs qui respirent la bonne humeur, les Xeno-jumelles sont dépressives. Voilà quoi.

Miki, Takane, Hibiki et Riffa n’ayant pas d’équivalents dans l’autre version, pas de comparaison possible.

Donc en classement et en Xeno-classement

The iDOLM@STER Idolmaster Xenoglossia
01 Ritsuko Yayoi
02 Azusa Azusa
03 Ami & Mami Ritsuko
04 Makoto Haruka
05 Yayoi Yukiho
06 Haruka Iori
07 Chihaya Makoto
08 Yukiho Ami & Mami
09 Iori Riffa
10 Takane Chihaya
11 Miki
12 Hibiki

Ha, et Zankoku yo Kibô to nare est la meilleure chanson de toute la franchise iM@S.

 

-Polymetrica

Observons les séries de magical girls avec des héroïnes à l’apparence jeune, Card Carptor Sakura, Ojamajo Doremi, Princess Tutu, certaines Precure, peut-être Nanoha et d’autres que j’aurais manquées (je précise, Fancy Lala et Sailor Moon ont été exclues car les filles n’ont pas une apparence assez loli).
Est-ce que certaines de ces séries ont plus de potentiel pour faire de certaines personnes des pédophiles, où sont elles toutes aussi dangereuses à cause de la présence de jeunes filles ? Pourquoi (ou pourquoi pas) ? Lesquels sont les plus efficaces ?

Je suis persuadé depuis des années que Card Captor Sakura est le produit d’un complot japonais destiné à faire des animefans des pédophiles, et aux vues de l’évolution de l’animation japonaise depuis 15 ans, force est de constater que ça a réussit. Maudites CLAMP. Je pense que Nanoha, qui dans le fond n’est que la fusion contre nature entre CC Sakura et Gundam SEED, a joué son rôle là dedans aussi. Après avoir vu la série, quand j’ai appris que Nanoha et Fate avaient 9 ans je me suis sentis coupable.
Maintenant toutes les séries avec des jeunes filles ne sont pas aussi dangereuses, Ojamajo Doremi est incroyablement safe, de même que Tutu, même si ce qui arrive à Kraehe dans la seconde partie pourra satisfaire les fantasmes de certains déviants. Quand à Precure, j’ai du mal à voir de quelles séries tu parles. Futari ha et Splash Star ? C’est probablement contré par l’espèce d’amitié virile qui circule entre les héroïnes. Heartcatch ? Juste Tsubomi et Erika alors.
Mais plus que l’apparence des héroïnes, c’est la façon dont elles sont mise en scène qui importe. CC Sakura est une série hyper-sexualisée où les sous-entendus sont d’une finesse tellement rare, et Nanoha, ben voilà. A coté dans un Creamy Mami les plans culottes étaient nombreux et pourtant la série ne sur-sexualisait pas son héroïne.

On accusera donc une fois de plus le moe de tous les maux de l’animation.

Ha et pour voir Sailor Moon en ce moment, il est amusant de noter que l’héroïne est régulièrement vannée sur sa poitrine non-existante alors que selon les standards actuels elle est plutôt bien développée.

-nyo

La question de nyo était un pavé à tiroirs, presque un livre dont je suis le héros, avec des choix qui influaient sur les questions à venir et des dés à jeter pour des évenements aléatoires. J’ai joué le jeu, mais dans un soucis de lisibilité j’ai retiré les parties qui ne s’appliquaient pas à moi.

Projetons nous dans un futur alternatif après la fin du monde: tu as maintenant pas loin de 40ans, tu as trouve ta Mizuho (gros seins, lunettes et tailleur de prof inclus) et que cette dernière est enceinte. Comme vous êtes curieux, vous cherchez a connaitre le sexe de votre futur enfant et il ce sera une fille, félicitations.
Tout d’abord petite question d’échauffement, ta femme te laisse choisir le nom de votre fille ; quel nom lui donnerais-tu ? Tu as le droit de consulter DarkSoul pour cette question si tu veux t’amuser avec les kanji. D’ailleurs demandes-tu a mt-i (@bikasuishin) d’etre le parrain de ta fille ?

Je dois t’avouer ne pas être un grand fan de découvrir le sexe de l’enfant avant la naissance. Ça peut éviter de se tromper entre bleu et rose sur les achats effectués avant l’heureux événement, mais c’est un peu se gâcher la surprise. Et puis c’est pas comme si on pouvait changer la chose, donc autant attendre le moment m et pas se spoiler avant.
Pour le prénom j’ai toujours dit que si j’avais une fille je l’appellerais Eurêka, en hommage à la série de Bones donc c’est エウレカ qui est choisi parmi les nombreuses prononciations japonaises du nom. DarkSoul proposait 会宇霊歌 (Eureika) pour les kanjis, ça a son charme, le sens se reliant vaguement aux thématiques de la série et à son titre de Poème Symphonique, mais avec pas loin de 41 traits, je crois qu’elle finirais par me maudire à chaque fois qu’elle devrait l’écrire alors que les katakanas, dans leur simplicité, n’en ont que 9.
Quand à l’idée de lui donner un parrain elle me semble assez improbable vu que je suis profondément athée, limite anticlérical.

Ensuite pendant sa tendre enfance, quel genre d’education lui donnerais-tu, l’exposerais-tu aux anime et aux manga, préférerais-tu la tenir éloignée de tout cela ?

Je lisais des BD dès ma plus jeune enfance et la légende veut que je rigolais sur Gaston sans même comprendre ce qui était écrit, ce que je prend pour la meilleure preuve du génie de Franquin. Du coup je ne vois pas pourquoi je priverais mon enfant du plaisir de lire des BD/manga/comics. Surtout que si elle est binationale ça ne pourra que l’aider à apprendre la langue du pays dans lequel elle n’aura pas été élevée.
Même remarque pour les dessins-animés, fussent-ils occidentaux ou japonais. Puis ça me permettra de trouver une justification à l’achat de tous ces blu-ray des films de Pretty Cure.

Ta fille est désormais en 3eme, elle vient de finir sa période chuunibyou et commence a s’interroger sur son avenir. Un jour, elle rentre du collège et te demande conseil car sur le chemin de retour, une peluche (plus ou moins mignonne / moche) l’a aborde dans la rue et lui a propose de devenir une mahou shoujo pour l’aider a retrouver les fragments d’un artefact alien qui ont été disperses façon puzzle dans un rayon de 5km autour de votre maison. De plus, un homme en surpoids avec des lunettes un peu louche lui a aussi propose de devenir son producteur car il monte une nouveau groupe d’idol et comme elle n’avait pas cours l’après-midi, elle a passe l’audition avec succès.
Elle te présente donc les 2 contrats et te demande quel serait le meilleur choix car elle ne sait pas trop quoi faire de son avenir et que ces solutions lui paraissent attrayantes (d’un cote pour le cote aventure et cogner d’autres personnes et de l’autre pour le cote show-biz car comme toutes les filles elle souhaite que les gens *fap fap fap* sur elle). Que lui conseilles-tu ?

(joli la référence aux Tontons Flingeurs, même si un poil erronée)

J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont laissé faire des conneries quand j’en avais l’age pour faire mes propres expériences. J’ai donc assez foi en la résistance et la résilience des enfants et ados et compte bien être assez coulant à ce niveau, dans la limite du raisonnable bien sûr.
Mais habituellement les parents des magical girls sont quand même les derniers au courant de la réelle nature des activités extra-scolaires et nocturnes de leur filles, du coup je pense que si elle décide de consacrer son temps libre à l’amélioration de la vie du quartier ou bien de sacrifier sa vie pour lutter contre l’augmentation du niveau d’entropie de l’univers elle se passera de mon autorisation ou de celle de sa mère. Tout au mieux c’est sa grand-mère, forcément maternelle, qui sera dans la confidence, mais se gardera bien de nous le dire.
Par contre si le grand Akimoto Atsushi viens me rendre visite pour la recruter j’ai bien peur que je le reconduirais, après lui avoir fait signé mes singles d’Anime Janai et Lonely Way ~Melos no Yô ni~ bien évidement. Je ne suis pas très fan des enfants stars, et l’exploitation qui en est faite au Japon est pire qu’ailleurs. Si elle veut vraiment devenir chanteuse/seiyû/idol, elle fera ça une fois le bac en poche, certaines des meilleurs seiyûs sur le marché ont bien débuté passé les 20 ans , elle me le reprochera probablement dans un premier temps, mais se rendra compte plus tard que je lui ai probablement évité de finir dans une JAV.

Elle est désormais en première année de lycee, et ses aventures du collège lui semblent déjà bien loin et d’autres pré-occupations occupent désormais son temps de cerveau : a savoir les garçons, d’autant plus qu’elle étudie au lycée Horikoshi dans l’arrondissement de Nakano a Tokyo et fréquente beaucoup de jeunes célébrités Japonaises.
Un soir a 3h du matin, tu passes devant sa chambre et tu vois la lumière de son bureau allumée mais qu’elle est endormie dessus, en allant pour l’éteindre, tu remarques qu’elle était en train d’écrire une love letter, comment réagis-tu ?

Mais être en couple n’est-ce pas interdit par le règlement d’Horikoshi ? Tu voudrais faire de ma fille une délinquante et la faire entrer dans la spirale sans fin de la décadence sociale ? M-O-N-S-T-R-E.
En tous cas e lui fait remarquer qu’une fille qui n’a pas le courage de se déclarer en personne ne mérite pas de recevoir une réponse. Surtout si elle veut sortir avec un sempai qui bosse dans l’entertaiment (ou soyons open, une sempai qui porte si bien la jupe plissée, ne cours pas dans les couloirs, ne prononce jamais un pot plus haut que l’autre et salue ses camarades en arrivant le matin d’un très poli « Bien le bonjour.« ).

Au cours de sa 3eme année de lycée, tu tombes sur le polycopie de sondage des souhaits/projets des élèves post-secondaire qu’a distribue son professeur principal. Tu peux y lire ce qui suit (ce qui est ecrit entre <> sont des notes personnelles qui seront gommées avant de rendre le poly au prof) :
– Intégrer l’équipage du SRT, Super Robot Team, et devenir pilote pour sauver la galaxie des envahisseurs aliens
– Études de littérature a l’université de Waseda <pour devenir professeur comme maman>
– Integrer Toudai, peu importe la faculte <parce que mon ami(e) d’enfance dont je suis amoureuse est revenu(e) apres N annees passees aux Etats-Unis>- Intégrer l’ecole X d’art graphique pour travailler dans le monde de la japanimation en tant qu’animatrice
– Intégrer une école de seiyuu de façon tardive
– Devenir hikikomori et continuer a vendre mes doujinshi yaoi au comiket avec mon cercle mural dans le hall est- Devenir actrice de JAV
– Me marier avec papa

Comme il s’agit du point tournant de sa vie, tu te sens l’irrésistible envie d’intervenir et donc de la pousser a suivre une de ces voies. Laquelle la pousserais-tu a suivre ?

Faire ce qu’elle veut vraiment, elle à l’age de se tromper une ou de fois de voie et de se réaiguiller, et le rôle des parents est de la soutenir dans ses choix. Si il y a bien une chose que j’ai peur de devenir, c’est un de ces parents qui font des études et une carrière qu’ils n’ont pu faire eux même par procuration à travers leurs enfants. Donc à ce niveau quel que soit son choix, elle aura mon soutient sans faille.
Maintenant si elle me demande mon avis, je lui conseille de doubler ses études d’art graphique d’études de cinémas et de tenter de rentrer à la Toei non pas en animatrice (lire « intervaliste« ), mais en tant qu’Enshutsu. C’est probablement un travail plus intéressant et gratifiant, sans parler de la paye.

Félicitations, ta fille est maintenant majeure, vaccinée et en bonne sante, tu peux donc la chasser de chez toi pour qu’elle vive sa vie.

Good end.

\o/

 

Bon, cette année je ne suis pas le fossoyeur du projet de Noël, ça fait étrange. Reste que le nombre de commentaires sur l’ensemble des billets est assez bas en fait, preuve du manque d’intérêt que ça aura généré une fois sorti des principaux intéressé.
Mais t’en fais pas nyo, on fera mieux l’année prochaine. Et je posterais encore en retard.