Grumpy Jii-san ha Shinda! Mô Inai!25 mai 201219 juin 2012Tetho

Cela fait aujourd’hui un an et un jour que Grumpy Jii-san a donné son dernier signe d’activité en ligne, il est donc temps de le déclarer mort pour le net et de lui consacrer une e-minute de silence.


Voila, ça c’est fait

Pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, Grumpy Jii-san était un retraité de l’Arizona qui avait (au moins) deux passions : la randonnée et les animes, et qui les rejoignait en enregistrant son avis sur ce qu’il regardait pendant ses marches. Il postait ensuite les vidéos ainsi faites sur Youtube, ainsi qu’une transcription sur son blog. La liste complète de ses critiques est disponible sur son blog et on ne peut qu’être impressionné par la diversité des titres présents.
L’aspect original de sa démarche était tel qu’un japonais republiait ses vidéos sur Nico Nico Dôga avec des sous-titres japonais sous le nom Arizona no Rôjin (« le vieillard de l’Arizona »). Et elles y étaient 10 fois plus visionées que les originales sur YouTube, celle consacrée à Suzumiya Haruhi no Yûutsu dépasse même les 135 000 vues !

J’avais lu un jour quelqu’un faire remarquer que Gurmpy Jii-san n’était qu’un blogueur sur les animes comme tant d’autres et que personne n’aurait prêté attention à lui s’il n’était pas retraité et s’il n’enregistrait pas ses avis dans des lieux spectaculaires comme le monument national d’Agua Fria ou Ragged Top Mountain. Cette personne avait à la fois totalement raison et était pourtant totalement à côté de la plaque, car c’est justement ces deux particularités qui faisaient tous l’intérêt de Grumpy Jii-san. Au delà du privilège que lui donnait son âge (on écoute les aînés quand ils parlent) c’est la sincérité qui transpirait de ses avis, presque tous positifs et dans l’ensemble sur-notés, et qui faisait sa force, le cadre exotique rendant la chose plus intéressante. C’est en ça que Grumpy Jii-san se démarquait du reste des types qui enregistrent leurs avis sur vidéo et les diffusent sur YouTube.
Il y en avait bien pour douter de la réalité de l’existence de ce retraité qui regardait aussi bien Macross – Ai, Oboete imasu ka sur son lecteur de Laserdisc ou Highschool of the Dead en streaming en ligne, comme si tout ça était trop beau, mais quelle personne saine d’esprit irait douter d’un type qui regarde Ginga Eiyû Denstetsu en LD ou Dennô Coil avec les DVD japonais ? Ce type était un vrai, un de ceux qui n’ont jamais laissé la flamme s’éteindre.


See you Space Jii-san…

Car au fond c’est bien ça que Grumpy Jii-san représentait à mes yeux, l’idée que je pourrais continuer à autant apprécier l’animation japonaise qu’aujourd’hui et en parler avec passion pour encore des décennies, et en plus faire régulièrement de la randonnée. Et en ça il était tout ce que j’aspire à être dans 35 ans.
Repose en paix, cowboy de l’Arizona, tu sauras être un modèle pour le reste de ma vie.